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| La santé reproductive : la croissance démographique implique-t-elle de réinventer les couvertures Santé ?
En début d’année 2024, le Président de la République a suscité le débat en parlant de réarmement démographique, mettant ainsi en exergue le fait que le taux de natalité de la France avait atteint un record historiquement bas (un peu moins de 680 000 bébés ont vu le jour en 2023, contre 750 000 bébés en 2019).
Différents facteurs contribuent à la baisse de cette natalité. L’une d’elle, et non des moindres, étant l’infertilité qui touche 1 personne sur 6 dans le monde, selon l’OMS [1] , et ce quelle que soit la région du globe.
Or, force est de constater que les techniques de lutte contre l’infertilité sont coûteuses et que les personnes concernées sont rarement accompagnées de bout en bout par leur mutuelle ou la sécurité sociale.
C’est pourquoi, une insurtech britannique, Juniper, a décidé de lancer une couverture axée sur la santé reproductive, c’est-à-dire une assurance santé couvrant trois axes permettant de lutter contre l’infertilité :
– La recherche de pathologie : effectuer les tests et les dépistages permettant de diagnostiquer une éventuelle infertilité
– Le traitement de la pathologie
– Le suivi des patients et le renouvellement des traitements
Son produit pilote, couvrant dans une premier temps 1 000 salariés de Grande-Bretagne, a permis de lever 1.5 millions de Livres Sterling, l’objectif étant d’affiner ses modèles assurantiels pour offrir à horizon 2025 – 2026 un produit commercialisable à plus grande échelle.
L’anticipation de la start-up est que les employeurs mettront en avant cette couverture lors de leur recrutement ou pour conserver leurs actifs confrontés à ces difficultés.
En somme, un avantage social qui participerait à capter les salariés les plus précieux, confrontés à l’infertilité.
Au regard des enjeux démographiques auxquels les pays européens doivent faire face, il est raisonnable de penser que l’initiative de Juniper sera observée de près et que leur étude ou modèles seront précieux pour un pays comme la France qui a décidé de se « réarmer » sur cette thématique.
[1] https://www.who.int/fr/news/item/04-04-2023-1-in-6-people-globally-affected-by-infertility#:~:text=%C2%A9-,Selon%20l’OMS%2C%20dans%20le%20monde%2C%20une%20personne%20sur,est%20touch%C3%A9e%20par%20l’infertilit%C3%A9&text=Un%20grand%20nombre%20de%20personnes,de%20la%20Sant%C3%A9%20(OMS)